Affaire Volkswagen, Porsche dans l’œil du cyclone

Cela fait des mois que l’affaire Volkswagen ou « Dieselgate » est un véritable scandale industriel à travers le monde. Et la disgrâce n’est visiblement pas prête de s’arrêter pour le groupe automobile allemand : car après Volkswagen, d’autres marques du groupe sont aujourd’hui soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire. D’ailleurs c’est désormais au tour de Porsche d’être dans l’œil du cyclone. Détails.

Petit rappel sur l’affaire Volkswagen

L’affaire Volkswagen a éclaté en 2015, le groupe ayant été démasqué puis dénoncé par l’ONG International Council on Clean Transportation. Mais les manigances ont commencé en 2009 : le constructeur allemand s’était lancé dans l’élaboration de plusieurs techniques dans le but de duper les tests d’homologation sur certains de ses moteurs diesel et essence.

Les techniques visent en effet à réduire frauduleusement les émissions de NOx et de CO₂. En 6 ans, cette affaire sans précédent dans l’histoire de l’automobile touche aujourd’hui plus de 11 millions des véhicules du groupe à travers le monde, et ce toutes marques confondues : à savoir Volkswagen, Audi, Seat, Škoda… Depuis, plusieurs pays ont mené l’enquête afin d’établir précisément les faits.

Porsche actuellement au cœur des enquêtes

Maintenant c’est au tour de Porsche d’être fortement soupçonné d’avoir également eu recours à un logiciel truqueur pour fausser les tests anti-pollution. Des enquêtes officielles sont actuellement menées par le ministère des transports allemand et l’autorité fédérale des transports pour en savoir davantage.

La presse allemande a révélé que ce sont des collaborateurs de Porsche qui auraient anonymement dénoncé des agissements soi-disant frauduleux de la marque de voiture de sport. D’après leur dire, cette dernière utiliserait un logiciel qui analyse les mouvements du volant lorsque le moteur est en marche. Un logiciel à but soi-disant malhonnête car lorsque le volant est immobile, le calculateur de bord se voit ordonner l’optimisation de la consommation d’essence et les émissions polluantes, exactement comme si le véhicule se trouvait sur un banc test.

Une accusation dont Porsche se défend farouchement, arguant que l’utilisation du logiciel est parfaitement normale. D’après la marque, le but est en effet de permettre aux véhicules, dont le volant n’est pas en mouvement, de polluer et consommer le moins possible.

Un autre coup dur pour le groupe Volkswagen

Avec Porsche en plein cœur d’une enquête, le groupe Volkswagen a de plus en plus de difficulté à maintenir ses affaires à flot. Il faut en effet savoir que lors de ces derniers mois, c’est grâce aux chiffres d’affaires réalisés grâce à la marque que le groupe automobile allemand a pu maintenir une certaine stabilité financière : sur les 9 premiers mois 2016 par exemple, son chiffre d’affaires est resté stable, soit presque 160 milliards d’euros, plus un bénéfice d’exploitation en progression de 10 %. Malheureusement, le vent est peut-être sur le point de tourner : car depuis l’annonce des investigations dont Porsche fait l’objet, l’action du constructeur automobile a perdu 1,5 % à la Bourse de Francfort.

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