Le préservatif révolutionnaire Jiftip fait parler de lui depuis son apparition. Présenté sous forme d’autocollant adhésif couvrant uniquement l’urètre pour le confinement de l’urine et du sperme, il s’agit bien d’une révolution pour remplacer le préservatif traditionnel en latex. A priori, il se destine à procurer plus de plaisir. Comme on peut le lire sur le site de Jiptif, il s’adresse à ceux qui ont marre d’avoir le pénis entièrement couvert durant leurs ébats.
Un sticker à coller au bout du pénis
Ce petit sticker séduit pour sa praticité. Il suffit de le coller au bout du pénis, au niveau du méat urinaire et c’est partie pour un moment de plaisir intense à deux.
Selon les concepteurs du Jiftip, il est efficace pour retenir l’urine et le sperme durant l’acte sexuel, soit, une méthode contraceptive qui ne perturbe pas le plaisir. Cependant, son efficacité contre les infections sexuellement transmissibles n’est pas avérée, notamment pour ce qui est du Sida.
Un préservatif qui n’a rien d’un contraceptif
Son fabricant en est bien conscient. D’ailleurs, il reconnait sur son site que son produit n’est pas en mesure de prévenir la grossesse, l’herpès et les IST. En clair, les consommateurs courent un risque énorme en recourant à ce préservatif. La compagnie laisse entendre d’ailleurs que : « le Jiftip ne comporte aucune vertu médicale, sanitaire ou préventive ».
L’association s’adresse plutôt à ceux qui estiment que la peau, « c’est sexy ». Les couples qui souhaitent expérimenter le sexe autrement vont aimer ce préservatif qui se fait discret pendant le rapport sexuel.
Une publicité mensongère
Pourtant, le slogan de Jiftip affirme le contraire. « Ressentez votre partenaire, ressentez la liberté, ressentez la sécurité ». Une publicité mensongère que l’on dénonce, car la promesse de liberté est trompeuse. Il est à savoir que beaucoup de maladies sexuelles se transmettent au simple contact de la peau ou des muqueuses. Dans ce cadre, un simple sticker ne pourra pas protéger des éventuels risques.
Sur le mode d’emploi du dispositif, il est indiqué que l’autocollant est « non approuvé contre les IST ou pour la contraception ». Considéré comme une invention sans grande utilité, ce préservatif pourrait bien vite passer aux oubliettes, voire même laisser de côté.